Mesure d’urgence en faveur du Râle des genêts dans les Basses Vallée Angevines en 2020

En raison de son statut d’espèce menacée, le Râle des genêts fait l’objet d’un plan d’action piloté à l’échelle nationale par la DREAL Pays de la Loire et animé par la LPO Anjou. C’est, en effet, dans notre région, plus précisément dans les Basses Vallées Angevines, que vient se reproduire chaque année la plus importante population française de l’espèce, ce qui nous confère une responsabilité particulière pour sa conservation.

Malgré un engagement massif du monde agricole au travers des MAEC retards de fauche (mesures agro environnementales et climatiques), l’année 2019 a connu le plus faible nombre de Râles des genêts jamais enregistré en France : moins de 100 mâles chanteurs estimés pour l’ensemble du territoire. L’espèce a perdu 96% de ses effectifs en 44 ans. Elle est au bord de l’extinction en France.

Pourtant il y a de l’espoir. La saison 2020 est meilleure que celle de 2019. Afin de maximiser les chances de reproduction des oiseaux présents, les services de l’État, le conseil régional des Pays de la Loire, le conseil départemental de Maine-et-Loire, Angers Loire Métropole ont décidé de débloquer en urgence une enveloppe de 77 000 € pour la protection des nids et des poussins de Râles des genêts cet été. Grâce au travail de l’ADIAC (association pour le développement, l’Information, l’Assistance et le Conseil au monde rural de Maine et Loire), de la chambre d’agriculture et de la LPO Anjou, cette enveloppe permettra d’indemniser les agriculteurs et agricultrices accueillant des râles dans leurs parcelles et qui acceptent de renoncer à faucher leurs prairies avant le 15 septembre, allant ainsi au-delà de leurs engagements dans le cadre de la MAEC qu’ils ont contractualisée pour retarder les fauches à juin ou juillet.

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