Le suivi de la qualité des eaux douces superficielles

En quoi consiste ce suivi ?

Il s’agit de mesurer différents paramètres qui donneront une image de la qualité de l’eau - température, pH, micro-polluants, chimie.. - ainsi que des milieux aquatiques associés - poissons, invertébrés, diatomées (algues microscopiques), macrophytes (végétaux supérieurs, algues, mousses),… -

Ces mesures sont réalisées sur des stations, qui doivent combiner deux caractéristiques essentielles :
- permettre de faire des mesures dans de bonnes conditions de réalisation technique
- faire que les résultats des mesures soient au maximum représentatifs de tout un secteur, ou masse d’eau, au périmètre plus étendu que le site où est réalisée la mesure

Comment sont choisies les stations ?

De nombreux critères entrent en ligne de compte pour chaque paramètre mesuré, mais le nombre et la localisation des stations sur le territoire visent à répondre à 5 objectifs.
Les Etats européens se sont mis d’accord, au travers de la Directive Cadre sur l’Eau, pour répondre à 4 d’entre eux :
- évaluer l’état général des eaux et son évolution dans le temps, par un réseau de stations couvrant la majorité des types de cours d’eau, plans d’eau, de nappes…, et des types de pressions dues aux activités humaines. Il est alors question du réseau de contrôle de surveillance (RCS)
- pour les secteurs qui n’atteindront pas un bon état général en 2015, se donner les moyens de suivre plus particulièrement l’évolution de la situation, notamment suite à la mise en œuvre d’actions visant à l’améliorer. On parle alors du réseau de contrôle opérationnel (RCO), maintenu tant que le bon état n’est pas atteint.
- en cas de pollution accidentelle, ou si les causes de dégradation de l’état de la qualité de l’eau ne sont pas connues sur un cours d’eau, un contrôle d’enquête peut être mis en place.
- sur certain secteurs à enjeux particuliers (captages d’eau potable, sites Natura 2000…), des contrôles additionnels sont également institués.

Les stations sont alors choisies pour répondre à un ou plusieurs de ces objectifs de suivi, et sont intégrées aux réseaux correspondants.

Se rajoutent sur le territoire des réseaux répondant à un 5ème objectif, de suivi des effets des politiques et travaux décidés par les collectivités territoriales, au premier rang desquelles les Conseils Départementaux. Les données de ces réseaux départementaux servent souvent également à l’évaluation de l’état des masses d’eau.

Qui pilote ces réseaux ?

Ce sont principalement les Agences de l’Eau qui ont la charge de définir et faire réaliser les prélèvements et analyses nécessaires à ce suivi, notamment pour celui réalisé en vue de répondre aux objectifs de la Directive Cadre sur l’Eau.

Qu’en est il en Pays de la Loire ?

Le Réseau de Contrôle de Surveillance (RCS) comporte 77 stations de suivi dans la région.
Pour les cours d’eau des Pays de la Loire, le Réseau de Contrôle Opérationnel (RCO) comporte 184 points, dont 61 font également partie du RCS.
Un certain nombre de stations sont également choisies, du fait des faibles pressions dues aux activités humaines sur ces secteurs, pour rejoindre un réseau dit de référence pérenne.
Il vise en effet d’un côté à disposer d’un réseau auquel les résultats des autres réseaux pourront être comparés, et de l’autre à étudier les éventuelles évolutions de la qualité des eaux superficielles dues à des causes naturelles (du fait de la géologie par exemple) ou à des facteurs dépassant le périmètre du bassin versant (réchauffement climatique).

Les Conseils Départementaux dans la région suivent par ailleurs des points complémentaires, pour lesquels un partenariat est généralement mis en place avec l’Agence de l’Eau Loire Bretagne, et qui servent également à l’évaluation de l’état des eaux.

Quel est le rôle de la Dreal Pays de la Loire ?

Elle a un rôle, sur le territoire régional, de connaissance et de diffusion des données d’état écologique, ainsi que d’appui aux politiques publiques territoriales dans ce domaine, en lien avec l’agence de l’eau Loire-Bretagne. Elle s’appuie également sur son laboratoire d’hydrobiologie et de son expertise sur les paramètres invertébrés, diatomées, macrophytes.

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