La LGV Bretagne-Pays de la Loire entre dans la phase d’études détaillées et de construction

Le 13 juillet 2011, l’Etat, les collectivités territoriales et Réseau Ferré de France ont signé la convention de financement pour l’ensemble du projet, avec la répartition suivante :

- part de Réseau Ferré de France : près de 43 %, soit environ 1,4 milliard d’euros courants ;
- parts égales de l’Etat, à travers l’AFITF, et des collectivités territoriales : environ 28,5 % chacun, soit 1,9 milliard d’euros au total ;
le projet ayant bénéficié en phase études de contributions de l’Union Européenne pour 11 millions d’euros.

Le contrat de partenariat public-privé a été signé le 28 juillet 2011 entre RFF et Eiffage Rail Express (ERE) société du groupe Eiffage, suite à un appel d’offres lancé en décembre 2008.

La durée du contrat de PPP est de 25 ans
L’investissement total s’élève à plus de 3,3 milliards d’euros dont 3 milliards au titre du contrat de partenariat, RFF gardant la maîtrise d’ouvrage des raccordements de la ligne nouvelle à la ligne existante, notamment pour la desserte de la gare de Laval.
Le partenaire privé, ERE, a la charge de financer, concevoir, construire et maintenir la ligne pour une durée de 25 ans. Il va percevoir en contre-partie des contributions publiques de la part des collectivités et de RFF pendant la phase de construction. Puis, pendant l’exploitation, il percevra des loyers correspondant d’une part, à la participation de l’Etat à l’investissement et d’autre part, à la maintenance et au renouvellement pris en charge par RFF.
D’importantes retombées économiques et sociales directes et indirectes sont attendues du chantier, ERE s’engageant à sous-traiter le tiers des travaux à des entreprises n’appartenant pas au groupe Eiffage, de préférence localement. 10 000 emplois seront créés pendant la durée du chantier et 8% des heures consacrées aux travaux d’infrastructures seront réservées à l’insertion.
Dans la continuité des engagements pris (cf. dossier des engagements de l’Etat) et des politiques d’accompagnement progressivement déclinées par les acteurs publics, le groupe Eiffage a prévu de mettre en oeuvre une stratégie de développement durable approfondie avec des actions fortes (en matière de préservation de la biodiversité, avec recherche d’une transparence hydraulique et écologique aussi complète que possible) et innovantes.

Les travaux préparatoires à la construction devraient débuter en juillet 2012, les grands travaux de terrassement en décembre de la même année pour une fin des travaux à l’automne 2016. la mise en service est prévue au printemps 2017.

Le contrat de partenariat prévoit également la réalisation de la « virgule de Sablé » ; cette section de 3,6 km qui reliera la future LGV à la ligne classique Angers-Le Mans permettra, pour un coût supplémentaire de 36,3 millions d’euros, de créer des relations TER à grande vitesse entre Nantes et Laval, Angers-Laval et Rennes. Ce projet dont les études avaient été menées dans le cadre du contrat Etat-Région des Pays de la Loire avec la participation de la Région Bretagne, des agglomérations d’Angers et de Laval et du Conseil général de la Mayenne avait en effet montré sa pertinence pour des dessertes régionales et interrégionales.

En savoir plus sur le projet.

D’une longueur de 182 Km entre Le Mans et Rennes pour un coût prévisionnel de 3 400 M€ courants, il est le prolongement, en direction de la Bretagne et des Pays de la Loire, de la LGV Atlantique mise en service en 1989. Sa mise en service permettra de gagner 37 minutes sur les liaisons entre Paris et Rennes et, au delà, avec l’ensemble de la Bretagne occidentale jusqu’à Saint-malo, Brest et Quimper, 22 minutes pour Laval et 8 minutes pour Angers, Nantes et les territoires situés au-delà.

- Le projet de liaison rapide Angers-Laval-Rennes, dite aussi « Virgule de Sablé-sur-Sarthe », consiste en la réalisation d’une liaison entre la section courante de la LGV Bretagne - Pays de la Loire et le barreau ferroviaire de Sablé-sur-Sarthe, permettant des liaisons ferrées directes (Nantes) / Angers / Sablé-sur-Sarthe / Laval / (Rennes).
Cette liaison, d’une longueur de 3,6 km sur la commune d’Auvers-le-Hamon (Sarthe), ne fait pas partie du programme de la LGV BPL mais en constitue un complément, permettant d’améliorer la desserte ferroviaire interrégionale avec des perspectives de gain de temps importants sur des liaisons comme Laval / Angers, Rennes / Angers, Nantes / Laval.
Ce projet s’inscrit dans la perspective de développement de services régionaux à grande vitesse (SRGV).
En effet, à l’heure actuelle, il n’existe pas d’offre ferroviaire performante sur les relations Nantes-Laval, Angers-Laval et Angers-Rennes. Celles-ci s’effectuent soit en correspondance par Rennes pour Nantes-Laval, par Le Mans ou Nantes pour Angers-Rennes. Il existe également un service autocar TER Nantes-Laval et Angers-Laval avec des performances médiocres induisant une fréquentation assez faible.
En termes de parcours ferroviaires, une telle liaison permet de réduire la distance ferroviaire Sablé-sur-Sarthe/Laval à 51 km (en empruntant la virgule, puis la LGV), à comparer à un trajet de 137 km par le réseau existant, ou 142 km par la LGV, avec un passage par Le Mans dans les deux cas.
Le projet de LGV BPL figure dans le programme de 2000 Km de lignes ferroviaires nouvelles à grande vitesse à lancer d’ici 2020 défini dans le cadre du Grenelle de l’Environnement et retenu par l’Etat au titre du plan de relance de l’économie.

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