L’érosion cotière
Qu’est-ce que l’érosion côtière ?
Loin d’être figé, le littoral est un milieu en perpétuelle évolution (exemple de la pointe d’Arçay), qui se manifeste notamment par le phénomène d’érosion côtière : c’est un processus naturel complexe résultant de facteurs météo-marins (déferlement de la houle, vent, marées, courants…) ou continentaux (ravinement, infiltration d’eaux pluviales…), le plus souvent combinés. Bien que d’origine naturelle, ces mécanismes peuvent être influencés par l’homme, au travers certains ouvrages construits sur le littoral (digues, jetées, épis…), la gestion des eaux pluviales, le piétinement des dunes.…
Cet aléa concerne à fois les côtes rocheuses et sableuses mais avec des dynamiques différentes. Il peut conduire au recul de la limite du rivage séparant la terre de la mer, aussi appelée trait de côte, et donc à la « disparition » de terres émergées. Les enjeux situés à proximité immédiate du trait de côte, tels des habitations, des routes, des sentiers, sont potentiellement exposés et peuvent ainsi être, à terme, détruits par ce processus naturel.
Pour en savoir plus :
- stratégie nationale de gestion intégrée du trait de côte ;
- le recul du trait de côte expliqué par l’Observatoire régional des risques côtiers (OR2C) ;
- vidéos de l’érosion de la dune du Veillon (OR2C).
La situation en Pays de la Loire
Les évolutions sont très hétérogènes et dépendent fortement de la morphologie des différents secteurs littoraux. Alors que pour les côtes rocheuses, le recul du trait de côte est irréversible, les côtes sableuses peuvent être concernée par des phénomènes d’érosion ou, au contraire, d’accrétion. Un même secteur sableux peut, au fil du temps, être concerné successivement par ces deux phases.
L’érosion côtière en Pays de la Loire est observée et suivie, notamment au sein de l’observatoire régional des risques côtiers (OR2C), qui met à disposition de nombreuses indicateurs.
Depuis plusieurs années, des études d’amélioration de la connaissance ont été réalisées. Il s’agit notamment :
- étude de connaissance des phénomènes d’érosion sur le littoral vendéen – DDTM85 – DHI, 2008, qui a visé à mieux connaître les phénomènes dérosion sur le littoral vendéen, décomposé en 7 cellules hydro-sédimentaires.
- étude relative à la gestion durable du trait de côte de la région des Pays de la Loire – Sogreah – 2012, dont l’objectif était de :
- décrire et quantifier les principaux processus à l’origine du mécanisme d’érosion du littoral globalement constaté sur la côte de Loire-Atlantique, et proposer une évaluation du recul prévisible du trait de côte à 100 ans, évaluation ensuite consolidée dans le cadre des études d’aléas PPRL ; Télécharger :
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présentant les conditions générales et la méthodologie mise en œuvre (fascicule A)
- les fascicules détaillés par cellule hydrosédimentaire :
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- proposer des modes de gestion à privilégier, à l’intérieur des cellules hydrosédimentaires, en fonction des phénomènes étudiés lors de la première phase, de l’efficacité des ouvrages de protection existants et de la nature des enjeux exposés à court moyen ou long terme. Ce volet couvre l’ensemble du littoral, la Loire-Atlantique et la Vendée. Ces propositions ont vocation à être partagées et précisées au niveau local, l’étude régionale n’ayant pour autre ambition que de constituer une première étape vers la définition d’une stratégie régionale partagée avec les différents acteurs de la gestion du trait de côte (objectif inscrit dans la convention régionale pour la gestion durable du trait de côte).
et le fascicule B « Fiches d’inspection sommaire des plages, falaises et ouvrages littoraux » :
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- décrire et quantifier les principaux processus à l’origine du mécanisme d’érosion du littoral globalement constaté sur la côte de Loire-Atlantique, et proposer une évaluation du recul prévisible du trait de côte à 100 ans, évaluation ensuite consolidée dans le cadre des études d’aléas PPRL ; Télécharger :
- l’ensemble des études d’aléas PPRL, disponibles sur les sites des préfectures de Loire-Atlantique et de Vendée ;
Quel impact du changement climatique ?
L’état des connaissances scientifiques actuelles ne permet pas de conclure à une relation claire et directe entre le recul du trait de côte et le changement climatique. La recherche scientifique doit néanmoins se poursuivre pour confirmer la présomption d’une accélération du phénomène avec le changement climatique.
De nombreuses réflexions sont actuellement en cours au niveau national et visent à adapter les politiques publiques de gestion du trait de côte au regard des effets du changement climatique. Ainsi, en 2019, une mission interministérielle a été chargé d’étudier les pistes permettant de faciliter la recomposition spatiale des territoires littoraux. Ce travail a ensuite été poursuivi, à la demande de la ministre de la Transition écologique et solidaire, par le rapport parlementaire « Quel littoral pour demain ? »
Pour en savoir plus : rapport de l’ONERC, le littoral dans le contexte du changement climatique
Les plans de prévention des risques littoraux (PPRL)
Quel que soit le risque naturel considéré, la question de maîtrise de l’urbanisation est fondamentale pour éviter d’exposer de nouvelles personnes. C’est l’objectif des plans de prévention des risques littoraux (PPRL), élaborés sous l’autorité des préfets. Ces documents ont valeur de servitude d’utilité publique et sont obligatoirement annexés aux plans locaux d’urbanisme (PLU). Ils peuvent ainsi imposer des règles spécifiques d’aménagement du territoire. Dans les secteurs littoraux, les PPRL abordent les différents risques naturels, en fonction du contexte local : submersion, érosion, inondations fluviales…
Pour en savoir plus :
Les différents PPRL sont consultables sur les sites des préfectures de la Loire-Atlantique, de la Vendéeou bien encore sur le portail SIGLOIRE.