Que sont les PFAS ?

Les substances per- ou polyfluoroalkyles (PFAS) sont une large famille de plusieurs milliers de composés chimiques. Il s’agit, au sens de la définition produite par l’OCDE des molécules formées d’une chaîne d’atomes de carbone plus ou moins longue, linéaire, ramifiée ou cyclique, et contenant au moins un groupement fluoré, soit méthyl ou méthylène, saturé et complètement fluoré. À ce squelette fluorocarboné peuvent s’ajouter différents groupes fonctionnels, qui confèrent à ces molécules des propriétés physiques, chimiques et toxicologiques distinctes. Elles présentent de nombreuses propriétés (antiadhésives, imperméabilisantes, résistantes aux fortes chaleurs) qui ont encouragé leur fabrication puis leur utilisation par de multiples secteurs industriels depuis les années 1950.

Ces substances chimiques se décomposent d’elles-mêmes très lentement et leur impact sur la santé humaine et les écosystèmes font l’objet de préoccupations. En effet, les PFAS sont des molécules très persistantes, largement répandues dans l’environnement et bioaccumulables.

Néanmoins, les impacts des PFAS sur la santé et sur l’environnement (physico-chimie, toxicité, écotoxicité, impacts sur la santé humaine et la biodiversité…) ne sont pas tous identifiés : si pour certaines molécules des méthodes pour leur détection et leur mesure sont accessibles en routine, d’autres composés chimiques incitent à un niveau accru de vigilance.

Pour structurer les actions en réponse aux préoccupations grandissantes concernant les impacts des PFAS sur la santé humaine et la biodiversité, une action interministérielle est engagée pour répondre aux enjeux sanitaires et environnementaux. Le plan d’action interministériel sur les PFAS intègre et se substitue aux actions prévues dans le plan du ministère de la transition écologique et de la cohésion des territoires, publié en janvier 2023, sur ce même sujet. Le pilotage de la mise en œuvre de chacune des actions du plan d’action interministériel sur les PFAS est attribué à l’ensemble des ministères mobilisés (santé, écologie, industrie, consommation, recherche, agriculture, intérieur, armées, etc.), opérateurs (Ineris, BRGM, Ifremer etc.) et agences (Anses, SpF, Ademe, OFB, Agences de l’eau, etc.).

Ce plan s’organise autour de cinq axes d’actions :

  • Développer des méthodes de mesure des émissions, des contaminations de l’environnement et de l’imprégnation des humains et des autres organismes vivants ;
  • Disposer de scénarios robustes d’évaluation d’exposition des organismes (humains et autres organismes vivants) prenant en compte les multiples voies (ingestion, inhalation, contact cutané) et sources d’exposition aux polluants ubiquitaires que sont les PFAS ;
  • Renforcer les dispositifs de surveillance des émissions ;
  • Réduire les risques liés à l’exposition aux PFAS ; innover en associant les acteurs économiques et soutenir la recherche ;
  • Améliorer l’information auprès de la population, pour mieux agir.

La coordination des actions et le suivi de la mise en œuvre du plan seront assurés par un comité de pilotage interministériel réunissant l’ensemble acteurs.

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