Résultats de l’étude sur les potentiels de redéploiement du fret ferroviaire au Mans

Les résultats de l’étude menée par RFF ont été présentés lors du comité de pilotage qui s’est tenu le 26 septembre 2013 au Mans. Ce comité réunit le maître d’ouvrage RFF, l’État, le Conseil régional et le Syndicat mixte d’aménagement et de promotion de la technopole de l’agglomération mancelle (SMAT) qui ont financé l’étude (55 % RFF, 20 % État et Conseil régional, 5 % SMAT).

La dynamique créée depuis l’ouverture en avril 2013 du chantier de transport combiné rail-route à Château-Gontier, qui a permis de réactiver le site du Mans, a ouvert la voie à d’autres possibilités pour le fret ferroviaire sur d’autres axes que l’axe Le Mans Lyon.
Après consultation d’une centaine de professionnels de l’agglomération mancelle, le bureau d’étude a pu identifier un potentiel de trafics pouvant être captés par du transport combiné rail-route : une liaison avec le sud-est est pertinente et déjà en activité, d’autres avec le sud-ouest et l’est peuvent être pertinentes mais sont à consolider, en revanche une liaison ferroviaire avec le Havre ou Rouen ne serait a priori pas rentable. Toutefois les conclusions de l’étude restent prudentes, car ces trafics potentiels doivent être encore renforcés par la recherche d’autres flux (notamment en retour pour rentabiliser les liaisons) et les conditions de la concurrence rail-route pourraient également les faire évoluer. Aucun trafic socle suffisant n’a en revanche pu être identifié pour conclure sur le potentiel de développement d’un opérateur ferroviaire de proximité (OFP) au Mans.
L’analyse s’est faite avec une approche pragmatique : la compétitivité du mode ferroviaire par rapport au mode routier a été étudiée en comparant les prix du transport par axe et par mode, la fiabilité du mode de transport, les délais, la qualité de service.

Sur la base de ces potentiels, le bureau d’étude a analysé différents scénarios de développement des trafics ferroviaires, plus ou moins optimistes, et en a conclu des besoins en termes d’aménagement. Deux scénarios ont été étudiés. Selon le scénario d’aménagement, le montant des travaux pourrait varier de 3 à 15 M€.

Un premier scénario est l’aménagement du site actuel de transport combiné au Mans, qui paraît nécessaire quelque soit le rythme de croissance des trafics. En effet, ce dernier est peu performant et sa capacité est limitée. Il ne permet de traiter qu’un demi-train par jour pour 1 liaison quotidienne en complémentarité avec le demi-train traité à Château-Gontier. L’aménagement proposé pourrait permettre de traiter un train entier par jour. Toutefois, il ne pourrait pas être envisagé une augmentation encore plus importante de capacité faute de place sur ce site.

Un second scénario se veut plus optimiste et table sur une augmentation sensible des trafics (au-delà d’une liaison quotidienne, jusqu’à 2 liaisons quotidiennes, voire 4 à terme), dans un contexte de reprise du fret ferroviaire. Dans ce scénario, le bureau d’étude a analysé les différentes possibilités d’aménager un nouveau site, plus capacitaire que celui existant au Mans, avec un phasage de la montée en capacité. Plusieurs sites potentiels ont alors été identifiés au Mans : la zone de l’Escale, la zone de la bifurcation des Fontaines et la zone du triage. L’étude a permis de faire une analyse comparée de ces différents sites.

Les membres du comité de pilotage n’ont privilégié à ce stade aucun des scénarios. Ils attendent avant de se prononcer sur un scénario que les potentiels de trafics soient si possible consolidés, que les échanges avec les professionnels sur cette étude soient fructueux et que des précisions sur l’accessibilité routière de ces différents sites soient apportées.

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