Le suivi des macrophytes

Généralités

Les macrophytes regroupent l’ensemble des végétaux visibles à l’oeil nu, des macro-algues aux herbiers de phanérogames. Leur sensibilité ou résistance à la pollution varient selon les espèces ce qui rend leur étude intéressante pour évaluer la qualité de l’eau et des sédiments. Les macrophytes des cours d’eau sont de bons marqueurs de la quantité de nutriments (azote, phosphore, etc) présents et de certaines caractéristiques morphologiques du milieu.
On distingue les algues, les bryophytes (mousses) et les phanérogammes (plantes à fleurs).

Intérêt pour le suivi de la qualité de l’eau

L’étude des macrophytes donne des indications sur le niveau trophique des eaux, ce qui peut être compris comme l’équilibre (ou le déséquilibre) observé entre les nutriments apportés au milieu et la capacité de celui-ci à les consommer (tout en continuant de fonctionner, ou non, de manière « naturelle »). Les espèces de macrophytes sont en effet plus ou moins adaptées ou sensibles à ces apports en nutriments (azote, issu notamment des nitrates, et phosphore, dans une moindre mesure).
Comme d’autres outils de bio-indication, l’étude des macrophytes s’appuie sur le caractère intégrateur du vivant, et vient donc en complément des analyses ponctuelles de la physico-chimie des eaux, pour qualifier la qualité du milieu.

L’indice IBMR

L’IBMR est un outil d’analyse qui permet de déterminer le statut trophique des rivières. Il est applicable aux parties continentales des cours d’eau, et traduit essentiellement le degré de trophie lié à des teneurs en ammonium et orthophosphates, ainsi qu’aux pollutions organiques les plus flagrantes.
Chaque taxon se voit attribuer un coefficient qui décrit sa capacité à supporter de grandes variations des conditions du milieu et sa plus ou moins grande préférence quant à la présence de nutriments dans le milieu.
L’indice est ensuite calculé en prenant en compte la surface de recouvrement de chaque taxon, qualifiant son abondance,
Cet indice fait l’objet d’une norme : la norme NFT90-395 d’octobre 2003.

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