Le suivi des macro-invertébrés

Généralités

Les macro-invertébrés benthiques sont, par définition, des organismes visibles à l’œil nu, dépourvus de colonne vertébrale et vivant sur (ou dans) le substrat que constitue, par exemple, le lit des rivières.

Ces animaux, principalement des insectes, sont présents dans l’eau sous des formes différentes en fonction de leur cycle biologique (larve, nymphe, adulte). Les autres classes les plus représentées sont les crustacés, les mollusques, les vers.

Ils vivent dans des habitats très variés (sous les pierres ; dans le sable, les graviers ; dans les racines des arbres de la ripisylve…) et s’installent dans les différentes sections du cours d’eau en fonction de la vitesse du courant.

Les macro-invertébrés de par leur tolérance variable aux polluants sont de bons indicateurs pour évaluer la qualité de l’eau et des habitats.

Par ailleurs très sédentaires, ils ne peuvent se soustraire aux contaminants introduits dans le milieu, ce qui renforce leur intérêt pour mettre en évidence une pollution ponctuelle ou continue.

Intérêt pour le suivi de la qualité de l’eau

Les invertébrés sont révélateurs de la qualité des habitats plus que de la qualité physico-chimique de l’eau. Des habitats variés vont pouvoir héberger une faune sensible et variée et donner un bon résultat d’indice si la qualité de l’eau n’est
pas trop altérée.

L’indice I2M2

Cet indice permet d’apprécier la qualité biologique d’un cours d’eau à l’endroit d’une station à partir de l’étude des macro-invertébrés benthiques. La méthode employée est réalisée selon les normes "Prélèvement en cours d’eau peu profond" (NF T90-333 ) et "Traitement au laboratoire" (XP T90-388).
Cet indice, mis en place par l’Université de Metz en collaboration avec l’INRAE (ex IRSTEA), prend en compte l’écart à la situation de référence et intègre plusieurs types de pressions grâce à la combinaison et la pondération de métriques de structure et fonctionnement. Ces métriques apportant chacune des informations complémentaires sur la communauté en place. En effet, l’I2M2 répond à 17 catégories de pression et est composé de cinq métriques (l’ASPT, la diversité de Shannon, la Richesse taxonomique, la fréquence relative d’organismes polyvoltins et la fréquence relative d’organismes ovovivipares).

Intérêt de l’I2M2 par rapport à l’indice IBG :

  • l’IBG répond surtout à la pression "matières organiques", ne représente pas bien les différents habitats et n’est pas assez sensible à la variété taxonomique. Pour ces raisons notamment il n’est pas compatible avec les exigences pour le rapportage européen ;
  • l’I2M2 répond à plus de pressions, il est plus stable et plus représentatif de la diversité des habitats. Il est compatible avec les exigences européennes.

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