L’état écologique des masses d’eau en Pays de la Loire

Comment est-il calculé ?

L’évaluation de l’état écologique des cours d’eau s’appuie sur certains grands principes tels que :

  • la combinaison des facteurs : un état biologique (4 indices hydrobiologiques), un état physico-chimique (29 paramètres) et l’hydromorphologie. Leur combinaison forme l’état écologique de la masse d’eau ;
  • la mesure d’un écart à une référence. La comparaison se fait avec l’état écologique qu’aurait le même type de masse d’eau en conditions « non perturbées » par l’activité humaine ;
  • le principe de l’élément déclassant. Si l’un des trois paramètres s’écarte de la référence, le résultat est le déclassement global de la masse d’eau, quand bien même les deux autres ne montreraient pas d’écart significatif avec l’état de référence.

NB : L’état écologique est un indicateur « intégrateur » et « synthétique » : il peut masquer des évolutions différentes selon les indicateurs qui le composent.

Qu’est-ce que la bio-indication ?

La biologie est placée au cœur de l’évaluation de l’état écologique : en effet, la physico-chimie seule ne suffit pas pour bien évaluer la pression s’exerçant sur les cours d’eau. Les perturbations induites par les activités anthropiques (artificialisation des berges, modification de cours d’eau, altération des régimes hydrauliques) transforment les habitats, et le meilleur reflet de l’état de santé d’un cours d’eau revient à analyser les communautés biologiques qui y vivent.
4 groupes de bio-indicateurs sont ainsi suivis : les macrophytes (plantes aquatiques visibles à l’oeil nu), les diatomées (organismes végétaux microscopiques), les macro-invertébrés (insectes, mollusques, crustacés…) et les poissons. 4 indices en sont issus (IBMR, IBD, I2M2 et IPR) et permettent de qualifier la biologie du cours d’eau en comparant leur écart à un état de référence. 3 de ces indices sont analysés par le laboratoire d’hydrobiologie de la DREAL, voir ici.

Résultats pour le dernier état écologique connu en Pays de la Loire (2017)

Pour la région Pays de la Loire, le pourcentage de masses d’eau en bon état reste de 11% en 2017 (par rapport à 2013) et le nombre de masses d’eau en mauvais état augmente. Le dernier état est basé sur une meilleure connaissance de l’état des masses d’eau : à l’exception d’une masse d’eau, elles disposent dorénavant toutes de données.

Les cours d’eau en bon état se situent plutôt au nord du sous-bassin, c’est-à-dire dans les secteurs bocagers de l’amont ou ceux avec une hydrologie plus favorable. Les pressions sont plus fortes dans la partie aval du territoire, depuis le Maine-et-Loire jusqu’à la côte, avec des conditions hydrologiques défavorables, une présence humaine et une activité économique très importantes

La situation est effectivement différente selon les départements :

La région des Pays de la Loire est la plus dégradée au niveau du bassin. Malgré les actions mises en place sur les territoires, les pressions liées aux pollutions diffuses, au nombre élevé de plans d’eau et l’importance des volumes prélevés ainsi que l’altération des milieux, et les ruptures de la continuité écologique sont autant de facteurs responsables de cet état.

Les indicateurs biologiques, dont notamment celui relatifs aux diatomées (IBD) sont fréquemment dégradés (179 masses d’eau déclassées par l’IBD). le manque d’oxygène dissous (220 masses d’eau concernées) et la présence de pesticides (dont le nicosulfuron par exemple pour 53 masses d’eau).

Pour aller plus loin :

  • synthèse des données sur le territoire de la délégation MLO de l’agence de l’eau ;
  • projet QGIS à l’échelle de la région à télécharger ;
  • cartes SIGLoire avec les principaux états et pressions.

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