Résultats et enseignements régionaux des études E+C- en région

Introduction

Franck Dumaitre, directeur régional de l’ADEME a ouvert la matinée en rappelant que les études présentées étaient le fruit d’un travail collaboratif de plus d’1 an. Il a rappelé l’importance de transmettre les données économiques des projets pour que les opérations puissent être versées à l’observatoire national et servir au retour d’expériences.

Téléchargez le fichier de données économiques à transmettre à Tribu Énergie et au Cerema :

Actualités

Benoît Rocher (DREAL), a rappelé les grands principes du référentiel E+C- et présenté quelques actualités en lien avec la loi ELAN. En 2020, les bâtiments neufs devront être économes en énergie, stocker du carbone, améliorer la qualité de l’air intérieur, contenir des produits issus de ressources renouvelables et recyclables, et être producteurs d’énergie.

Résultats et enseignements régionaux

Tristan Le Menaheze (Tribu Énergie) et Louis Bourru (Cerema) ont présenté les résultats des études E+C- réalisées, et tirer des enseignements sur le volet Énergie et Carbone et selon les usages des bâtiments.

Côté Énergie, les projets tertiaires atteignent en moyenne le niveau Énergie 2.
Pour les bâtiments à usage de bureaux et d’enseignement, le recours au photovoltaïque est indispensable pour atteindre le niveau Énergie 3. Pour ces usages, le recours au chauffage bois n’engendre pas un gain significatif du fait des besoins de chauffage et eau chaude sanitaire faibles.
En logement, le niveau Énergie 2 semble être le standard des constructions actuelles. La marche vers le niveau Énergie 3 est assez conséquente, les surfaces de photovoltaïque des projets étudiés, assez faibles, ne permettent pas d’atteindre ce niveau. Pour les cas étudiés, le niveau E3 nécessite d’avoir recours au chauffage bois ou à un réseau de chaleur renouvelable ou de récupération.
Le cas n’a pas été étudié ici mais le niveau Énergie 3 peut également être atteint avec une solution gaz, sous réserve de surfaces photovoltaïques suffisamment importantes.

Côté Carbone, le niveau C1 n’est pas facile à atteindre, et c’est souvent le sous-seuil Produits de Construction et Équipements (PCE) qui bloque en premier, d’où l’importance de la réflexion sur le choix des produits. L’ossature bois obtient de bons résultats même si la structure seule n’est finalement pas prépondérante dans le bilan global.
Suivant l’usage, les lots les plus impactant sont les suivants :
- bureaux : lot 3 (structure), lot 6 (façades/fenêtres), lot 7 (revêtements)
- crèche : lot 1 (VRD), lot 5 (cloisons/doublages), lot 6 (façades/menuiseries)
- logement : lot 1 (VRD), lot 3 (structure), lot 5 (cloisons/doublages), lot 6 (façades/menuiseries), lot 7 (revêtements).

Retour d’expériences d’une opération de logements à Saint-Nazaire

Franck Gourdel (Espace Domicile) et Téo Saal (Wigwam) ont expérimenté la démarche E+C- sur une opération de 56 logements collectifs et individuels. Franck Gourdel a souligné l’intérêt de cette expérience qui a permis de se familiariser avec cette nouvelle évaluation et de capitaliser sur les bonnes pratiques.
Téo Saal insiste sur le fait de sensibiliser très tôt l’équipe de conception aux leviers impactant sur le sujet carbone.

Jean-Michel Morisseau (Angers Loire Habitat), Romain Marten (Ad’hoc Architecture) et Vincent Braire, (Pouget Consultants), ont présenté des visuels issus d’un travail collaboratif. Ces visuels synthétiques accompagnent le guide de conduite d’une opération à faible empreinte carbone bientôt publié dans une version revue et corrigée. La version soumise à concertation en juin est toujours disponible dans l’attente.

Le visuel 1 donne au conducteur d’opération les différents jalons et leviers lui permettant de suivre et d’anticiper les performances carbone du projet. Le visuel 2 s’attache à montrer les points d’attention majeurs pour réduire l’impact carbone d’un bâtiment, à traiter dès le début du projet (structure et façade, énergie, VRD, …). Le visuel 3 montre qu’une fois la réflexion menée sur les points d’attention majeurs, on peut se focaliser sur d’autres aspects de la construction (revêtements sols et murs, cloisons et doublages, …).

Conclusion

Manuelle Seigneur, chef du service intermodalité, aménagement, logement à la DREAL Pays de la Loire a conclu cette matinée en rappelant l’importance de continuer à sensibiliser et informer l’ensemble des professionnels (maitres d’ouvrages, aménageurs, économistes, entreprises, bureau d’études, …) avant l’entrée en vigueur de la réglementation. Elle a par ailleurs invité à faire part à la DREAL ou à l’ADEME de sujets à aborder pour le prochain colloque de restitution qui se tiendra au premier semestre 2019.

Partager la page

S'abonner