Le passage du Gois est site classé

Le Mercredi 8 novembre 2017


Crédits : ©A

Nicolas Hulot a signé le 2 novembre 2017 le décret qui permet de classer l’ensemble formé par le passage du Gois, l’île de la Crosnière et le polder de Sébastopol parmi les sites du département de la Vendée.

Un site où s'affrontent l'homme et l'océan

Le passage du Gois

Le passage du Gois, Gué en patois vendéen, constituait, avant la mise en service du pont sur le détroit de Fromentine, en 1971, l’unique accès à l’île de Noirmoutier. Praticable à marée basse, ce passage à travers la baie de Bourgneuf, déroule sur l’estran son étroite bande de bitume. Il est jalonné, tous les 430 m, de balises dont l’utilité apparait lorsque la mer monte. Des plateformes permettent aux imprudents d’y attendre les pompiers, tandis que des feux guident les marins. Car ce passage redevient alors, pour quelques heures, celui des bateaux.

L’Ile de la Crosnière

Polder ceinturée de digues, établit sur un banc de vases apportées par la Loire, forme une plaine céréalière fertile entre marécage et mer. De l’autre côté du passage, le polder de Sébastopol, œuvre ambitieuse et inachevée, protège de ses imposantes digues un marécage offrant une réserve « naturelle » à toute sortes d’espèces d’animaux et de plantes.

Entre les deux, ce passage du Gois, ouvre sa voie au milieu de l’immensité maritime, et s’anime au rythme des marées. Tracteurs avec remorque des conchyliculteurs, chapelet de voitures des pécheurs à pied parti traquer la palourde et dont les silhouettes verticales se découpent à l’horizon, entre ciel et mer… c’est un fourmillement qui s’offre à la contemplation. Car ce passage est aussi une destination.

Théâtre de la « traversée au péril de la mer », le passage est le lieu où s’affrontent l’homme et l’océan en une véritable dramaturgie du paysage et dont les balises refuge sont le symbole. Le paysage actuel raconte cette histoire.

Les sites classés en France

 

Classer un site au titre de la législation sur la protection des monuments naturels et des sites, c'est reconnaitre que le caractère exceptionnel de ce lieu justifie une protection de niveau national du point de vue artistique, historique, scientifique, légendaire ou pittoresque. Plus de 100 ans après la première loi sur la protection des sites de 1906, le territoire national compte 2700 sites classés pour une superficie totale d'un peu plus d'un million d'hectares, représentant 1,6 % du territoire. L'extraordinaire diversité du patrimoine paysager de la France est exprimée par ces classements: éléments remarquables isolés (cascade, source, grotte, arbre...) ou territoires, naturels ou façonnés par l'homme, plus étendus (gorge, vallée, massif, forêt, vignoble) couvrant jusqu'à plusieurs dizaines de milliers d’hectares pour les plus grands d'entre eux.

 

Classer un site, c'est lui accorder une protection pérenne, par un contrôle spécifique sur les travaux susceptibles de lui porter atteinte. Ces travaux, dans la mesure où ils modifient l’état ou l’aspect du site, ne peuvent être réalisés qu’après une autorisation spéciale de l’Etat.

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